Témoignages frère François-Marie

Témoignage de frère Denis-Antoine

François Garon est né le 27 décembre 1958 à Montréal (Canada).

Après une adolescence secouée par un grand désir de vérité et d’authenticité et dans une recherche de Dieu, il rejoint aux États-Unis les moonistes, du mouvement pour l’unification du révérend Moon. Après trois années mouvementées dans la secte, il en sort ébranlé et revient à Montréal. Sa soif de Dieu qui l’habite le pousse toujours à chercher la vérité. Un jour, sur la rue, une dame catholique l’invite à une soirée de prière au Sacré-Cœur de Jésus et il retrouve la foi de son baptême. François a trouvé dans l’Église catholique le Christ qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.
Après quelques années de cheminement, il rencontre les Frères Franciscains de l’Emmanuel et touché par le charisme et la spiritualité franciscaine de cette Fraternité, il entre au postulat en 1986 et en 1987 il prend l’habit franciscain sous le nom de frère François-Marie du Sacré-Cœur.
Le frère François-Marie était un homme d’une profonde sensibilité, intelligent, enthousiaste, simple, humble et accueillant. Sa charité se manifestait par une grande compassion envers les jeunes et les plus pauvres. Il avait le don de rejoindre chaque personne, tant les petits que les grands de la société. Que ce soit au Québec, à New York ou au Cameroun, il a vécu en vrai fils de saint François et a su faire fructifier les grâces et les talents que le Seigneur lui a donnés pour le bien de l’Église, des pauvres, des jeunes et aussi pour ses frères.
Tous ceux qui l’ont connu et côtoyé connaissent la qualité de sa personne, sa grande charité, sa bonté et sa douceur. Il était un homme généreux de lui-même envers toutes personnes et particulièrement envers les jeunes accueillis dans les maisons de la communauté et les plus démunis de la société. Frère François-Marie incarnait très bien le charisme particulier des Frères Franciscains de l’Emmanuel, la fraternité universelle : Être présence du Christ-Frère dans le monde.
Le frère François-Marie avait aussi une capacité intellectuelle marquante. Il savait bien apprendre et comprendre la doctrine de la foi catholique et faire les bons liens de synthèse. Il savait comment expliquer les éléments de la philosophie et de la théologie de façon fascinante et lumineuse. Tous étaient intéressés à l’écouter et ses enseignements étaient très éclairants pour tous ceux qui l’entendaient. Il savait donner le goût de connaître et d’aimer Dieu, d’approfondir la foi et de vivre une rencontre personnelle avec le Christ. Tout son enseignement donnait du sens à la doctrine du Christ et de l’Église. Il savait aussi transmettre aux jeunes le vrai sens de la vie. Sa vie spirituelle se nourrissait des Écritures, de la spiritualité franciscaine et mariale ainsi que de l’adoration eucharistique quotidienne.
Les gens qui l’ont connu retiennent de lui sa grande charité et sa bonté. Il faisait bon de vivre à ses côtés. Sa joie de vivre et son sourire restent toujours gravés dans les mémoires. Frère François-Marie est un bel exemple de vie consacrée et de vie franciscaine. OUI, il a aimé et a tout donné.
frère Denis-Antoine, fe (5 janvier 2021)


Témoignage de Robin Dancause

Bonjour, j’ai personnellement connu frère François-Marie du Sacré-Cœur. De l’avis de tous, de son vivant, c’était un saint. Un saint accessible, un frère universel, toujours prêt à faire un bout de chemin avec toi pour marcher, ensemble, vers Dieu. Je le propose donc à votre prière. Je vous propose même de l’adopter dans votre vie, de trouver un lui un frère pour vous aider dans votre cheminement de foi. Mais il aime aussi beaucoup exaucer nos prières pour des besoins concrets, des vrais besoins. Moi, il m’a exaucé en 2012 en me trouvant l’emploi qui me convenait. Il avait, peu de temps auparavant, exaucé quelqu’un d’autre pour un bon emploi qui lui convenait aussi. Frère François-Marie est sensible à nos besoin de survie, mais aussi à tous les besoins du cœur. N’hésitez pas à le prier et à faire connaître les grâces reçu par son intercession. L’Église pourra, un jour, nous le proposer officiellement comme modèle seulement si le peuple de Dieu le prie et lui permet d’intercéder et de démontrer que tel est bien la volonté de Dieu. Priez-le en particulier pour tous les chercheurs de Dieu qui s’égarent… il connaît cela, et il les aidera certainement.
Robin Dancause (24 janvier 2021)


Témoignage de Jean Choquette

« Mon petit-fils est hospitalisé et transféré d’urgence au CHUS car ses reins ne fonctionnent plus, c’est une défaillance rénale et sa vie est en danger. Les médecins ne savent comment intervenir, les solutions tentées ne marchent pas, ses reins continuent d’être en arrêt complet, je suis vraiment très inquiet pour sa vie et je me mets alors à prier François-Marie de sauver mon petit-fils. Deux heures plus tard, une nouvelle spécialiste arrive à son chevet et elle suggère un traitement spécial qui réussit à réactiver ses reins, mon petit-fils est finalement sauvé. »
Jean Choquette (30 janvier 2021)


Témoignage de Jean-Léon Laffitte

J’ai eu la chance de le côtoyer pendant 10 ans. 10 années à voir ce sourire quotidien, ce service du prochain journalier, cet esprit de prière confiant, de ce personnage qui avait tout laissé en arrière pour se donner complètement chaque jour. François-Marie des franciscains de l’Emmanuel, François-Marie de « Dieu avec nous ».
Peut-être le plus ancien souvenir que j’ai conservé de lui, c’est une sortie avec mes amis et collègues pensionnaires de la communauté, des étudiant(e) s, des jeunes de passages mal pris, parfois ayant des problèmes de dépendances, de jeunes travailleurs toujours en recherche de leur vocation et prenant de la maturité, apprenant le sens des responsabilités. Nous marchons avec frère François, et il a cette joie communicative sur le visage, il est heureux de nous accompagner pour aller jouer une partie de basketball dans la cour d’école abandonnée en fin de journée. C’est un souvenir qui ne s’efface pas pour un jeune, cette présence d’un adulte qui participe aux sports des plus jeunes. Et il se défendait très bien au basket !
François-Marie a un parcours incroyable. Il était en quête de vérité. Dans sa jeunesse, il a fait partie de la secte de Moon, non pas comme un illuminé aveugle, mais comme un être en questionnement, sans préjugés, prêt à donner la chance à chacun. Ce sont justement les questions très pertinentes qu’il posait aux supérieurs de la secte qui l’ont conduit vers la sortie. Frère François avait un excellent jugement, une grande intelligence, et la simplicité de discourir d’égal à égal, parce que cela l’intéressait vraiment et qu’il aimait partager, de sa dernière problématique philosophique soulevée par sa lecture de Nietzsche, Kant, Kierkegaard, et autres philosophes qui rejoignaient sa quête d’absolu et de vérité. Il aimait la vérité, il lui avait donné sa vie et il la servait en chaque personne qu’il rencontrait. Plus encore, il mettait la main à la pâte, lavait la vaisselle avec cette même joie qui le faisait discourir, jouer dehors, pratiquer la flute traversière, et prier intensément à la petite chapelle de la communauté.
Cette joie, visible, mais aussi parfois des luttes et des souffrances qu’il cachait de son mieux. Je me souviens d’une nuit, où j’étais descendu à la cuisine pour prendre mon traditionnel petit gueuleton en cachette, la lumière du frigo ouvert avait éclairé une ombre à l’extérieur de la cuisine, par la fenêtre, sur le balcon. Frère François ne dormait pas, il me confia simplement, attristé, qu’il s’en voulait de ne pouvoir faire plus. Du coup, la bouchée de mon sandwich me resta dans la gorge. Spontanément, c’était tellement évident pour moi, je lui répondis « Ben voyons François… » Je ne pouvais pas imaginer quelqu’un plus au service des autres… Ma réaction qui traduisait ma totale négation de son inquiétude, totalement irrationnelle pour moi, chassa d’un trait les nuages sur son visage. Ben oui, il n’avait pas à s’en faire avec ces scrupules et il retourna se coucher. J’étais heureux aussi que le réconfort que je lui avais apporté avait détourné l’attention d’un certain sandwich qu’un quelconque personnage gourmand se confectionnait quand tout le monde dormait… habituellement.
Frère François, c’était cela, un don total qu’il voulait toujours plus grand et je n’ai pas été trop surpris, mais comme tout ceux qui l’avaient connu, combien bouleversé par la nouvelle de sa mort, au Cameroun, dans cette mission des Franciscains de l’Emmanuel ou il continuait de donner sa vie. Il n’avait que 54 ans. Les médecins ont affirmé que le malaise cardiaque qui l’a emporté était dû à son cœur qui s’était fendu. Je n’ai aucune misère à le croire.
C’est cette vie que je vous invite à découvrir : de Los Angeles, Washington, Détroit, au Bronx de New York, de la secte de Moon aux Franciscains de l’Emmanuel, des pauvres de Verdun à ceux du petit village de Melong II au Cameroun. Il repose en terre là bas. Quand sa famille est arrivée au Cameroun pour les funérailles, ils furent touchés par les témoignages de reconnaissance des pauvres qui avaient connu François et qui leur apportaient des cadeaux pour les remercier de laisser sa dépouille en terre africaine. Cela, c’est le plus beau témoignage que je peux partager sur l’impact de sa vie. Je vous invite à découvrir cette vie extraordinaire de mon frère François, le livre « Comme une flûte de Roseau, sur les traces de frère François-Marie », édité chez Novalis. Au revoir, frère François-Marie, franciscain de l’Emmanuel, repose en paix.
Jean-Léon Laffitte (9 avril 2021)


Témoignage de France Gaumond

Mon fils est redevenu aimable et bienveillant à mon égard, quand, au début du mois d’avril 2021, je me suis décidée à mettre la photo du frère François-Marie du Sacré-Cœur à l’intérieur d’un cercle de bois tout à côté de celle de mon fils, jeune garçon. Son épouse musulmane torontoise pakistanaise privilégiée a aussi complètement changé d’attitude.
France Gaumond (Avril 2021)


François et son rapport à l’argent

Il traînait toujours de la monnaie dans ses poches, de façon à pouvoir donner à tous les quêteux qu’il rencontrait. Un jour, un membre éminent de la mafia montréalaise – dont il n’a pas voulu me révéler le nom – a fait s’arrêter sa limousine près de François qui marchait sur le trottoir. Il lui a donné 100 $ et lui a demandé de prier pour lui. François a refusé son argent, mais il lui a dit qu’il prierait pour lui.
Anne Garon (Montréal)


Un accident de voiture

Une nuit de décembre 1996, juste avant Noël – François-Marie s’endort sur l’autoroute alors qu’il est au volant de sa voiture dans laquelle il transporte une montagne de cadeaux de Noël pour les enfants défavorisés du Bronx. La voiture capote et c’est une perte totale, mais François – dont le verre cassé emplit les poches de sa bure – n’a pas une seule égratignure. Quant au sort des cadeaux, je ne me souviens plus ce qu’il en est advenu.
Anne Garon (Décembre 1996)


Témoignage de Ginette Demers

Au Cégep de Granby où François travaille comme conseiller à la vie spirituelle en 1997 : « Lorsqu’on voulait proposer une activité aux étudiants, il partait jaser avec eux, et en trente minutes déjà, il avait rempli le minibus pour l’activité. Je me souviens que les étudiants disaient souvent : Ginette, garde un bout de sa couverture (en référence à la couverture que François utilisait lorsqu’il allait parfois se reposer chez Ginette qui habitait alors près du Cégep) et ne la lave pas, on pourra en prendre des petits morceaux, parce qu’un jour il sera un Saint. De son vivant, il était saint, on le disait. Mais c’était pas des étudiants pratiquants, c’était des étudiants qui se posaient des questions. Et alors, ils voyaient déjà en lui un être exceptionnel. »
Ginette Demers (1994)


Témoignage de Marco Pozdena

C’est un grand homme. C’est sûr qu’à mes yeux, c’est un saint homme, c’est pas un Saint selon l’Église, mais à mes yeux à moi, c’est un saint homme de ce que j’ai connu de lui (…). Il était à fond pour le Seigneur et il avait une énorme foi spirituelle, parce que moi je divise ça en deux : la foi spirituelle et la foi intellectuelle. Lui, il avait quand même les deux, mais sa foi spirituelle était vraiment intense. La foi intellectuelle, c’est la connaissance : tu peux connaître toute l’histoire, la vie de tous les Saints, citer la Bible… sans voir la vie spirituelle. La vie spirituelle, c’est communiquer avec Dieu, parler avec lui, c’est tout le cheminement. Lui, il avait les deux.
Marco Pozdena (1994)


Les Franciscains de l’Emmanuel

2111 rue du Centre
Montréal, Qc, H3K 1J5

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