Ma joie est grande de vivre dans cette Fraternité. Je m’y épanouis dans le don de moi-même à Dieu. Ma relation avec le Seigneur s’enracine d’avantage. La proximité avec les jeunes et les plus démunis me permet de participer, à la façon des Franciscains de l’Emmanuel, à la construction du Royaume dans un dialogue de paix et de joie. Ce que j’aime aussi dans cette Fraternité, c’est la simplicité, une vie bien incarnée, la pauvreté, l’adoration eucharistique quotidienne et de vivre avec mes Frères. Je rends grâce à Dieu de m’avoir choisi une telle place.
frère Alain-Joseph, fe (fraternité à Montréal)
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Quatre de nos jeunes frères en formation sont allés à l’inter-noviciat où 63 novices de différentes communautés étaient présents. Voici un témoignage : « Du fond de tout homme, il y a un désir ardent de se consacrer à Dieu, source de vie et souverain bien. Ainsi pendant que les uns prennent femme, d’autres se consacrent à Lui de façon radicale dans le célibat. La vie consacrée est un choix de vie par lequel l’homme peut suivre et imiter son Seigneur. Ce style de vie exige certaines dispositions particulières. L’inter-noviciat est ce cadre où les novices s’initient à la vie consacrée. Personnellement, cette session m’a permis d’acquérir les moyens pour nourrir ma vie de prière dans le silence afin de m’enraciner dans l’humilité et la pauvreté que le Christ nous appelle à vivre. Saint François était un homme de prière, il faudrait que nous ses fils soyons aussi des hommes qui prient en tout temps et en toutes circonstances. Dans une Afrique qui s’enfonce dans les croyances occultes et la sorcellerie, la foi et la prière nous remettent continuellement en confiance envers Dieu ».
frère Aurélien, fe (fraternité au Cameroun)
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On dit que tu nous parles, mais je n’ai jamais entendu ta voix de mes propres oreilles, les seules voix que j’entende, ce sont des voix fraternelles qui me disent les paroles essentielles. On dit que tu te manifestes, mais je n’ai jamais vu ton visage de mes propres yeux. Les seules visages que je vois, ce sont des visages fraternels qui rient, qui pleurent et qui chantent. On dit que tu t’assois à notre table, mais je n’ai jamais rompu avec toi le pain de mes propres mains. Les seules tables que je fréquente, ce sont des tables fraternelles où il fait bon se restaurer de joie et d’amitié. On dit que tu fais route avec nous, mais je n’ai jamais senti ta main se poser sur mes propres épaules. Les seules mains que j’éprouve, ce sont les mains fraternelles qui étreignent, consolent et accompagnent. On dit que tu nous sauves, mais je ne t’ai jamais vu intervenir dans mes propres malheurs. Les seuls sauveurs que je rencontre, ce sont des cœurs fraternels qui écoutent, encouragent et stimulent. On dit, mais si c’est toi, Ô mon Dieu, qui m’offres ces voix, ces visages, ces tables, ces compagnons, ces mains, ces yeux, ces sourires et ces cœurs fraternels, alors, au cœur du silence et de l’absence, tu deviens par tous ces frères, Parole et Présence fraternelles.
frère Jean-Fresnel, fe (fraternité au Cameroun)
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Voici déjà quelques années que la Fraternité m’a confié la pastorale de Prison. Je me suis engagé dans la prison centrale de Nkongsamba. Je suis très touché par les conditions de vie très précaire dont vivent nos frères prisonniers. Des centaines de prisonniers sont entassés dans des cellules exiguës. La promiscuité et le manque d’eau potable favorisent les maladies comme la tuberculose, le paludisme et autres… La nourriture n’est pas toujours de bonne qualité. Certains attendent le jugement depuis deux ou trois années. Ce que j’essaie de leur apporter est d’abord l’écoute, la catéchèse et le partage de la Parole de Dieu. Deux fois par an, les Frères leur apportent leur soutien matériel, fruit du jeûne que nous faisons pendant le temps de l’Avent et du Carême. L’Aumônerie de la Prison n’a pas de fonds, et on se débrouille comme on peut.
frère Jacques d’Illyrie, fe (fraternité au Cameroun)
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Quelle belle expérience que la rencontre avec notre Seigneur Jésus ressuscité ! Il est vrai de dire qu’il faut mettre de côté tous nos tracas, maladies, tourments, etc… pour vivre l’émerveillement de «croire en Celui qui Est Vivant et avec nous jusqu’à la fin des temps». Personnellement en cette Pâques, j’ai expérimenté « de croire au Ressuscité » et de m’émerveiller pleinement comme une enfant. En vérité c’est très grand. C’est la Fête des fêtes mais au-delà de la Fête c’est une Vérité merveilleuse que nos coeurs n’oseraient seulement imaginer. C’est plus grand que nature. C’est la Bonne Nouvelle. Personnellement, à l’intime de moi-même, je me suis sentie interpellée par mon nom au matin de Pâques et depuis je ne cesse de regarder et de parler au Ressuscité, à Jésus Vivant ! Je crois que croire dépasse l’entendement, c’est plus qu’un acte de foi c’est, je crois, un acte d’Amour. Et cela m’émerveille !
Johane-Marie, membre externe
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Bonjour à tous,
La joie fraternelle est un don de Dieu qui dépend de tous et chacun. Si chacun fait l’effort d’aimer, il peut se passer de très belles choses. L’inverse est aussi vrai. C’est pourquoi la vie fraternelle est en perpétuelle évolution. Elle a ses croix et ses joies. Une bonne vie fraternelle peut sauver des personnes. Elle peut même être un bouclier contre l’esprit du monde. La vie chez les Franciscains de l’Emmanuel illustre cela. Les Frères nous offrent un lieu pour partager notre foi et aimer tous et chacun dans la vie quotidienne et par diverses activités. C’est un bon lieu de croissance humaine pour apprendre à devenir un chrétien dans notre société d’aujourd’hui. Les Frères nous offrent plusieurs activités. Personnellement, je trouve cela une belle façon de vivre pendant les études. La solitude me tuerait si je n’avais pas ce lieu de vie. Le top du top est la chapelle ! Jésus, pleinement présent et en vie est là, entre la salle à dîner et l’étage des pensionnaires ! 24h/24, 7 jours/7 !
Que Dieu vous bénisse et vous comble !
Michaël (pensionnaire)
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Les Franciscains de l’Emmanuel m’ont ouvert leur porte il y deux mois, avec chaleur et bienveillance. J’ai trouvé chez eux le réconfort et la lumière dont j’avais besoin en chemin : un lieu calme, propice au recueillement et à la prière, animé d’un profond esprit fraternel. La vie avec les Frères m’a poussé à toujours mieux servir mon prochain, accueillir Dieu dans ma vie chaque jour davantage et m’abandonner à lui pour le laisser guider mes pas. Leur engagement exemplaire auprès des pauvres et des jeunes nous invite tous à témoigner du message de Jésus et de l’unité sacrée qui nous réunit.
Je rends grâce au Seigneur de les avoir placés sur ma route.
Stanislas (pensionnaire)