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LE ROYAUME DE DIEU

C’est l’histoire d’une dame très riche et égoïste qui meurt et qui se retrouve devant saint Pierre qui ouvre le Livre de vie et voit son nom inscrit. Saint Pierre de dire à la dame que son ange gardien va la conduire au lieu où elle passera son éternité. Tout en marchant, elle voit de belles maisons et plus elle avance, plus les maisons sont luxueuses. Tout d’un coup, l’ange la fait entrer dans une cour complètement délabrée et sale. Au fond de la cour elle voit une pauvre petite cabane qui peine à se tenir debout et toute croche, et l’ange de lui dire qu’était là sa place. La dame confondue et stupéfaite demande à l’ange comment se faisait-il que les autres maisons vues sur le chemin étaient belles et qu’il y avait cette place délabrée pour elle. L’ange de lui répondre : nous regrettons mais on a pas pu faire plus et mieux avec le peu de matériel que vous nous avez envoyé.

Cette histoire nous fait réfléchir sur le lien étroit qui existe entre notre vie terrestre et notre vie éternelle. Jésus nous dit dans l’Évangile :

« Ce que vous avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40)

Jésus nous parle par cette parole qu’il s’identifie à chacun de nous et que tout est dans les mains de Dieu.

Ce que nous vivons sur terre n’est jamais banal. Tout ce que nous vivons, faisons, disons, et même pensons (!) a une portée éternelle. Jésus nous interpelle à prendre au sérieux tout le contenu de notre vie humaine qui a des répercussions jusque dans l’au-delà.

Notre vie de foi, notre vie morale, les vertus travaillées, intégrées et vécues sont des dimensions essentielles qui préparent et bâtissent notre avenir éternel. La vie morale n’est pas pesante lorsque vécue dans l’amour. La vie morale c’est une affaire d’amour. C’est la réponse de l’homme aux appels de Dieu. Réponse d’amour à l’Amour. En ce sens, la vie morale vécue évangéliquement est libératrice et nous donne de rassembler les matériaux nécessaires pour bâtir notre maison du Ciel.

Jésus nous montre le chemin, il nous aide comme un Frère à répondre à cet amour qui nous permet de commencer notre vie du ciel sur la terre et de bien préparer la demeure qu’il nous prépare. Le Christ veut avoir besoin de notre coopération pour bâtir cette demeure, cela fait partie de notre dignité d’enfant de Dieu.

N’est-ce pas ce que Jésus veut nous dire dans l’Évangile : n’amassez pas de richesses sur la terre, où il y a de la rouille et des brigands pour les volées, mais amassez vos richesses aux Ciel, où il n’y a ni rouille, ni brigands… et j’ose continuer en disant : amassez vos trésors de vertus et de grâces par une vie sainte sur la terre et ainsi vous amasserez assez de matériel pour bâtir une maison, une belle demeure dans l’Éternité.

frère Denis-Antoine, fe


ENSEMBLE POUR UNE ÉGLISE À BÂTIR

Elle est formidable cette Église de Jésus. Elle nous donne TOUT. Elle nous donne la Parole de Dieu, Elle nous donne la Vie de Dieu, Elle nous donne le Corps de Dieu, Elle nous donne le pardon de Dieu, Elle nous donne l’espérance en Dieu et Elle nous guide sur un chemin sûr vers la Vie éternelle. Comment ne pas être reconnaissant envers Elle. Comment ne pas voir la Beauté de l’Église, Épouse du Christ et experte en humanité. Avez-vous déjà vu, touché et contemplé cet Oeuvre du Christ qui a aimé l’Église jusqu’à donné sa vie pour Elle ? L’Église est le chef d’oeuvre de Dieu, c’est son Corps que nous formons puisque nous sommes greffés au Christ par notre baptême. L’Église c’est LUI. C’est LUI et c’est nous en LUI et avec LUI.

Lorsque je pense au pape Jean- Paul II, ce fût le pape de l’espérance. Benoît XVI, le pape de la foi. Et maintenant François, le pape de la charité. Les trois nous enseignent les vertus théologales, les vertus qui nous relient directement à Dieu, par sa grâce. Que c’est beau et bon d’avoir ces Pasteurs, cadeaux de Dieu. L’Église au travers de ses Pasteurs nous interpellent depuis quelques années à travailler à la nouvelle évangélisation. Nouvelle, pas dans son contenu puisque nous ne pouvons changer l’Évangile et sa compréhension en Église, mais une nouvelle évangélisation dans la présentation de l’enseignement du Christ en Église, nouvelle dans la façon de vivre la foi et de la transmettre de manière originale et dynamique, entrainante et captivante. Pour réaliser cette nouvelle évangélisation, nous avons besoin de chrétiens qui ont rencontré le Seigneur vivant et qui en vivent passionnément. Des passionnés de Dieu sont recherchés. Des baptisés ordinaires qui apprennent à vivre la vie de façon extraordinaire parce qu’habités par ce Dieu de l’Amour et veulent le partager. Cette passion de Dieu vécu en Église nous pousse à avoir un regard différent de l’Église malgré ses fragilités dans ses membres : l’Église est un don, un cadeau du Seigneur.

La jeunesse d’aujourd’hui veut du vrai, du solide, de l’authentique, du fraternel et des défis. Je vois des jeunes et des moins jeunes, ici au Québec, en Suisse, en France, en Italie, au Cameroun, aux États- Unis, en Ontario, en Allemagne, qui s’engagent avec un langage nouveau, celui d’une vie unie au Christ. Une vie spirituelle enracinée profondément dans une vie de prière et d’une théologie solide, droite, écclésiale, catholique. Il y a de l’espérance, plein d’espérance. Je pense à notre Archevêque de Montréal qui nous lance sur le chemin de la prière et d’une formation catéchétique solide depuis qu’il est Pasteur choisi pour nous. Nous pourrons bâtir l’Église d’ici et d’ailleurs avec cette petite armée de coeurs enflammés de Son Feu. Bien sûr que nous ne serons pas très nombreux dans les années à venir, particulièrement ici au Québec et dans plusieurs pays de l’Occident, mais au moins, nous pourrons vivre en Église missionnaire, fraternelle, solidaire dans le vrai combat de l’Amour ou plutôt le combat pour l’Amour, manifesté par la compassion et la miséricorde, simplement, humblement. Pour bâtir l’Église, qui est assemblée des fidèles de Dieu, il nous faut la bâtir en premier lieu en soi-même, dans son coeur. Ensuite nous pourrons la bâtir dans le coeur des hommes et des femmes qui sont là, assoiffés, en recherche, en exil, et même parfois en perdus … Le : Va François, et rebâti mon Église qui tombe en ruine… continue à faire écho dans les coeurs qui sincèrement veulent se mettre à la suite du Christ. Nous serons des travailleurs de la nouvelle évangélisation lorsque nous commencerons à aimer comme LUI en se donnant. Il y a une petite Thérèse qui disait : Aimer c’est tout donner et se donner soi-même.

frère Denis-Antoine, fe